Syndic : un métier, une carrière

le 4 juil. 2019 09:57:00

Dans un cadre économique difficile, de nombreuses agences cherchent à développer et étoffer leurs offres. Parmi les métiers de l’immobilier, le syndic permet cette diversification tout en assurant des revenus fixes et en répondant à un besoin constant.

Le métier de syndic peut être complexe et particulier, il diffère grandement des autres branches de l’immobilier. De plus, il demande des connaissances diverses pour répondre aux différentes problématiques variées qui peuvent se présenter.

1. Comprendre le métier et les qualités qu'il requiert

La législation en vigueur a établi que chaque copropriété doit avoir un syndic administrateur. Certaines se tournent vers la solution d’un syndic bénévole mais la majorité choisira un syndic professionnel.

Le syndic professionnel est un spécialiste du droit immobilier et des bâtiments. Mandataire du syndicat des copropriétaires, il représente la copropriété auprès des tiers. Il s’occupe de la gestion administrative et financière de la copropriété et fait entretenir l’immeuble. Mais surtout il doit faire respecter les décisions prises en assemblée générale et sait se poser en arbitre ou conciliateur.

Les missions d’un syndic sont encadrées par deux entités :

  • La première est l’assemblée générale : grande décisionnaire, l’assemblée de tous les propriétaires d’une copropriété est la seule à pouvoir décider des dépenses, des modifications esthétiques et statuer sur les points importants. Elle se rassemble annuellement pour établir les lignes directives des actions futures.
  • La seconde permet de pouvoir prendre les menues décisions et d’encadrer ou vérifier au cours de l’exercice le travail du syndic, il s’agit du conseil syndical. Il vérifie les comptes, les travaux et réoriente le syndic sur ce qui n’aurait pas été respecté, aurait été oublié ou qui serait non conforme à l’attente des copropriétaires.

Le syndic doit donc travailler avec ces deux entités et est également amené à gérer les copropriétaires en direct. Il est responsable devant chacun aussi bien de sa gestion que de ce qui se passe dans le bâtiment et doit à ce titre répondre aux questions, renseigner et conseiller.

Il s’agit d’un métier très chronophage où le contact avec le public est très important. La sollicitation peut venir des propriétaires, de leurs locataires, du Conseil syndical, des employés d’immeuble ou des entreprises, chacun ayant besoin qu’on lui accorde du temps et que l’on s’occupe de lui. Il faut rester conscient de cette polyvalence. De plus, la gestion peut s’étendre hors des horaires d’une agence, en cas d’urgence notamment.

Les domaines à maîtriser restent très divers tels que le technique, l’administratif, la comptabilité et la fiscalité. Il est fréquent de traiter de nombreux dossiers différents, de passer d’une tâche à l’autre en très peu de temps aussi faut-il être rigoureux, consciencieux et capable de s’adapter rapidement.

Le métier s’adresse à des personnes curieuses ayant le sens du service et aimant partager leur temps entre les bureaux et le terrain, dynamique pour réagir rapidement, pédagogue et diplomate. Il est nécessaire de se tenir informé des dernières technologies pour avoir une démarche commerciale la plus adaptée possible à sa clientèle et répondre au mieux à ses besoins.

2. Se former

L’autorisation d’exercer est soumise à la reconnaissance des aptitudes professionnelles. Il est possible d’acquérir ces compétences par les diplômes ou par l’expérience.

Le suivi d’études :

Les carrières immobilières séduisent de plus en plus de personnes, le syndic ne fait pas exception. Les formations diplômantes ont suivi cette évolution et permettent aujourd’hui d’apprendre tous les aspects du métier et d’accéder à tous les postes de l’immobilier.

Différents secteurs permettent de se lancer dans ces carrières : l’immobilier, le juridique, l’économie ou le commerce.

Nous avons établi une liste non exhaustive de ces formations :

  • BTS immobilier
  • DUT carrières juridiques
  • Licences professionnelles en droit et gestion immobilière avec des spécialités telles que gestionnaire de l’habitat locatif ou habitat social, …
  • Des diplômes des écoles spécialisées telles que l’ESPI, l’EFAB, le CNAM ou l’ICH.
  • Des masters professionnels spécialisés « droit des opérations immobilières », « gestion de l’investissement immobilier et de la construction », « droit de l’urbanisme et de l’immobilier ».

Alors que les études peuvent être plus ou moins longues, au vu des responsabilités d’un syndic et des connaissances à acquérir, il est conseillé de choisir une formation plus longue, au moins bac +3 si vous souhaitez ouvrir votre propre agence.

Une carrière n’étant jamais figée il est possible, tout au long de celle-ci, de reprendre ses études ou de compléter sa formation de base.

Validation de son expérience :

Sans formation diplômante, la carrière immobilière est possible, cependant le syndic doit justifier d’une expérience assez longue pour qu’elle soit reconnue :

  • Avec le baccalauréat : trois ans d’expérience professionnelle en tant que salarié dans le secteur sont demandées.
  • Sans diplômes : il est demandé de justifier d’une expérience de 10 ans ou de 4 ans pour un cadre de l’immobilier.

La carrière de syndic est intéressante et stimulante. Il n’en reste pas moins que pour l’exercer en toute quiétude, il est préférable de bien connaitre ce métier et les domaines que l’on peut être amené à gérer. A cette fin, il ne faut négliger ni la formation ni l’expérience qui permettent d’acquérir ces connaissances nécessaires. Que ce soit une formation initiale ou non, il est indispensable de se tenir informé des évolutions du métier, de la législation et de continuer à se former tout au long de sa carrière.

Face à des domaines de compétence si vastes, le syndic ne doit pas oublier que des organismes existent pour le soutenir sur les différents points qu’il pourrait ne pas totalement maîtriser et lui permettre d’éviter les faux pas.

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